Faut-il augmenter au diminuer la durée légale de travail en France pour améliorer le pouvoir d’achat ? Effectuer une harmonisation au niveau de l’Europe ?
Aujourd’hui, il y a une remise en cause des 35 heures. Beaucoup de citoyens sont persuadés que la solution au problème de pouvoir d’achat passe obligatoirement par une augmentation de la durée légale de travail (lire l’article sur l’EMR). Nous allons étudier les différentes alternatives qui s’offrent à nous et comment déterminer cette durée.
Augmenter la durée légale
Une augmentation de la durée légale entraînerait le déclenchement du paiement des heures plus tard, donc potentiellement une baisse de salaire (le taux horaire diminue). Les heures supplémentaires sont majorées mais si la durée de travail augmentent, il sera globalement plus difficile d’effectuer des heures supplémentaires.
Si il suffisait de gagner plus pour gagner plus, les travailleurs asiatiques (chinois…) seraient extrêmement riches.
Avant de penser à augmenter, la durée légale de travail, il est nécessaire que tous les citoyens français puissent travailler à temps complet (35heures).
Nous constations qu’il y a de plus en plus de contrats à temps partiel et de contrats précaires. Les chefs d’entreprises souhaitent que les employés travaillent plus, ils ont déjà la possibilité de :
- Basculer le contrat des employés à temps partiel en contrat à temps complet. Cette solution peut déjà s’appliquer pour les grands groupes (centres commerciaux, industrie automobile).
- À partir de 35heures, il est possible d’effectuer des heures supplémentaires (un maximum de 220 heures par an) qui sont : soient payées, soient converties en jour de RTT. Pour plus d’informations, veuillez lire cet article : heures supplémentaires en France.
Tout le monde doit travailler
Avant d’augmenter la durée de travail, il serait plus judicieux que tous les citoyens aptes à travailler, aient la possibilité d’obtenir un travail ET un salaire décent. Il y a de plus en plus de salariés à temps complet qui sont dans l’impossibilité de subvenir à leurs besoins essentiels (logement et nourriture corrects, accès aux soins). Une meilleure répartition des bénéfices d’une entreprise (lire l’article sur l’EMR) est une solution plus intéressante pour augmenter significativement le revenu des salariés. En globalité, l’économie française se porte très bien, les revenus des grands patrons et actionnaires ne cessent d’augmenter. Le problème actuel est le montant du salaire proposé pour un travail à temps complet (de plus en plus souvent le SMIC ou à peine plus) qui reste insuffisant. Faut-il augmenter le SMIC en diminuant les revenus les plus élevés (lire l’article sur la redistribution économique) ?
Inégalités croissantes
Actuellement, dans notre société les inégalités ne cessent de s’accentuer :
- Des salariés effectuent des semaines de travail de 48 heures.
- Des salariés à temps partiel (28heures) n’ont pas la possibilité de travailler plus.
- De plus en plus de personnes sont exclues du monde du travail : les jeunes (moins de 25 ans), les plus âgés (plus de 50 ans) et les femmes ont des difficultés à trouver un emploi.
- Plus d’informations sur : Observatoire des inégalités et L'égalité entre homme et femme : Principes.
Solution proposée
Au niveau national, en France (valable aussi au niveau européen), il suffit d’estimer le nombre moyen d’heures annuel de travail nécessaire pour produire les biens et les services (transports, denrées alimentaires, produits…) nécessaires à la société. Puis il faut déterminer le nombre de citoyens apte à travailler (inclure les rentiers, les chômeurs, les salariés, les héritiers…)
Ensuite, il faut partager ce temps de travail national entre tous les citoyens pour déterminer la durée légale de travail adéquate. Le résultat de cette étude permet soit d’augmenter la durée de travail, de la diminuer ou de la laisser telle quelle (35 heures).
Concrètement, voici des pistes pour mener à bien cette étude. L’État, les économistes, les experts comptables des entreprises sont capables de d’estimer le nombre moyen d’heures annuel de travail nécessaires. D’après les années précédentes, ils possèdent un historique du nombre d’heures total travaillées par tous les salariés français (via la déclaration d’impôts…). Ils connaissent également, la valeur économique de la production française. Par ailleurs, ils est possible de déterminer le nombre de citoyens apte à travailler avec la déclaration d’impôts (valable les rentiers, les héritiers…), les données de l’ANPE (pour compléter ces informations), les Assédic (pour déterminer le nombre de citoyens sans emploi).
Pour finir, il faut partager le nombre d’heures annuel entre tous les travailleurs potentiels pour avoir une idée suffisamment précise de la durée légale de travail à mettre en place en France.
Cette étude peut également être étendue à l’Europe afin d’harmoniser tous les pays et de développer une concurrence saine et loyale.
Et vous, qu’en pensez vous? Avez vous d’autres suggestions?